
L’achat d’une licence coûte environ 1,64€ par volume.
Mais cela se ferait sous forme “d’enchère” sur le nombre de volumes, avec un prix payé à l’avance.
Démarche :
La licence de manga se négocie comme ceci.
La licence est une avance des royalties.
En gros entre 8 et 10% (parfois plus, ça dépend) x nombre d’exemplaire que l’on peut vendre x prix de vente.
Exemple concret :
Manga X de l’éditeur Japonais.
Éditeur Français Y et Éditeur Français Z veulent le manga X.
Y propose à l’éditeur Japonais: « Moi je peux vendre 10000 exemplaires à 7 euros l’exemplaire » Z propose: « moi je peux vendre 7000 exemplaire à 7 euros l’exemplaire ».
L’éditeur Japonais prendra la meilleur offre, ici celle de Y.
Et Y devra payer: 8% x 10000 x 7 = 5600 euros, 5600 euros d’avance sur les royalties, ensuite s’il vend 7000 exemplaire, il aura perdu 8% du prix de vente sur 3000 exemplaires du manga, mais s’il en vend 15000, il devra payer les 8% uniquement à partir de l’exemplaire 10001, vue qu’il les a déjà payer pour les 10000 premiers ( l’avance des 5600 euros ce qui représente la licence en fait.)
En sommes, ce n’est pas excessivement cher.
Il faut être convaincant et surtout ne pas tomber dans le piège (que je ne connaissais pas perso, ils doivent vraiment être mauvais en négociation.)
Pour un manga vendu 6,50€ :
Il y a 0,36€ de taxes.
Il reste donc 6,14€.
De cette somme, on retranche 55% qui servent à financer la diffusion et la distribution.
Il reste 3,38€ à l’éditeur, desquels il faut retrancher :
- 0,614€ de droits d’exploitation (soit 10% du prix du manga hors taxes)
- 0,15€ de traduction/adaptation
- 0,15€ de lettrage et maquette
- 0,19€ pour le personnel interne (l’administration, le/la comptable, le/la secrétaire)
- 0,60€ pour l’impression
- 0,15€ pour la communication.
Le coût de fabrication est donc de 1,86€.
L’éditeur garde donc dans sa poche 3,38€ – 1,86€ = 1,52€ (donc un peu moins de 25% du prix de vente).
Ne pas oublier non plus de déduire les frais de retour (il y a souvent 15-20% d’invendus que les libraires remballent). Tout ça mis bout à bout, il faut considérer que l’éditeur gagne 1€ par manga.
Bien sûr, tout ça dépend aussi du tirage : des coûts comme ceux de la traduction, lettrage, etc. sont beaucoup plus amortis si le tirage est supérieur.

Le coût d’un traducteur Japonais-Français pour traduire des mangas:
La traduction d’un manga »standard » pour une société d’édition est facturé de 4,00 euros de la page, soit 4 x 220 = 880 euros le volume. Exemple : Un traducteur qui traduire 10 volumes (tomes), soit 220 pages par volumes. Soit 10 x 220 x 4 = 8800 euros.
Le Traducteur Japonais-Français :
Tout dépend du contenu mais pour un manga »standard », il me faudrait 4/5 jours de temps plein pour la traduction, la relecture et les corrections.
Le lettrage et le travail d’un graphiste pour les retouches d’images [retoucher les dessins après la modification des onomatopées pour combler les vides etc…]
Le temps total nécessaire à la traduction, l’adaptation et la mise en page d’un manga.
Il faut quand même compter 3 semaines à un mois et demie pour un volume (tome).
Soit le salaire sera de 880 euros par mois et par volume (tome) ou 1424 euros par mois pour 2 volumes (tomes).
Les traducteurs sont au nombre de 5 et travaillent tous en free-lance depuis la France ou même le Japon.
L’achat de licence de manga: Donne le droit de le traduire en français, de l’éditer, de produit dans votre société d’édition, de le commercialisé sur les plateformes du web (votre site de vente & des blogs spécialisé a la vente de manga.)

Des licences en « packs ».
En gros les japonais te diraient « pour avoir la licence du manga X il faut que tu prennes la licence du manga W aussi ».
Genre le W est un mauvais manga, mais ils veulent le vendre aussi.
Et donc les Français accepteraient.
Bizarre.
Ils sont pas assez convaincant a mon avis, vue que dans mes différents contacts avec les japonais, aucun ne m’a proposé ce genre de packs.
« Les 5600 euros pour les 10000 exemplaires, c’est un seul tome ? » Oui.
Tu prends les licences aux nombres de tomes.
Manga X tome 1, tome 2, tome 3 etc…
Normalement tu prends 2-3 tomes, sauf si c’est un one-short. ^^
Et donc, ça revient un peu plus cher, mais tu peux t’entendre avec eux ensuite, faut savoir négocier.
Et tu as la priorité sur les autres éditeurs pour les tomes suivants bien entendu.
Genre tu as une licence des tomes 1 à 3, le tome 4 t’es « réserver » et aucun autre éditeur ne peut te le prendre, sauf si tu ne respectes pas tes engagements bien entendu.
» Chaud… l’éditeur français se fait 92% des revenus, alors qu’il ne fait que traduire ?!
Non pas vraiment.
Rentre dans le coût: -Traduction -Impression – Transport – Distribution – Diffusion – Marge du magasin (FNAC, autres…) – Taxes (Ben oui!) – Marge de l’éditeur – Perte pour invendu (ça arrive plus souvent qu’on ne le croit) – Loyer, employer, électricité, impôts etc… –
J’oublie sûrement des coûts…
Il est loin d’avoir les 92% et loin de se faire des marges d’ouf par vente.
Sachez que le marché du manga, c’est 5 milliards de dollars au Japon, environ 250 millions d’euros en Europe et au Moyen Orient (dont 50% en France) et environ 120 millions de dollars aux USA.
Attention les Japonais rachètent les boites d’éditions françaises et s’investissent de plus en plus sur le marché français.
C’est quoi les « distri-diffusions » ?
Distri-diffussions = distributeur-diffuseur.
Ce sont ceux qui sont chargé de faire connaître les livres aux librairies et de les approvisionner avec ces livres des éditeurs.
Exemple tout bête :
Un éditeur a un catalogue de 20 livres, mais il doit les mettre dans les milliers de librairies/grandes surfaces en France… pour les vendre.
Donc il ne va pas faire ça lui-même (enfin il peut) mais en règle général il fait appel à un distributeur-diffuseur qui se charge de faire se boulot a sa place, en plus de faire connaître le livre à la librairie afin qu’ils puissent mieux la vendre.
Sans distri-diffussions… aucun (japonais ici) n’acceptera de te donner une licence de manga…

Le circuit éditorial et ses mystères…
Avant d’atterrir entre vos mains et d’éblouir vos yeux, le manga parcourt un long chemin, pas toujours simple…
Voici un schéma qui vous éclairera sur le fonctionnement d’une maison d’édition et de ses acteurs.
Nous signalons que toutes les maisons d’édition ne fonctionnent pas exactement de cette façon, puisque ce schéma est un modèle inspiré de notre propre maison!
En outre, plusieurs rôles sont parfois assumés par une même personne.
L’auteur est le moteur de l’édition: il est le créateur du manga.
Avant de proposer un projet, l’auteur doit monter un dossier solide comprenant divers éléments essentiels.
Après avoir envoyé son projet à un éditeur, l’auteur doit attendre une réponse, qui sera positive ou négative.
Il faut savoir que les nouveaux auteurs, peu ou pas encore présents sur le marché, ne sont pas nombreux à être publiés.
Avoir déjà un certain renom dans le monde du manga permet de faire éditer ses projets avec plus d’aisance.
Les projets ne sont pas toujours à l’initiative de l’auteur puisque l’éditeur peut aussi avoir lui-même une idée et la proposer aux auteurs qui l’intéressent.
Lorsque le projet est accepté, la machine est lancée!
Ainsi, l’éditeur et l’auteur négocient un contrat et, en fonction de ces négociations, l’auteur envoie un certain nombre de pages par mois.
Il est en effet extrêmement rare qu’un auteur présente une œuvre déjà entièrement réalisée.
C’est pourquoi le synopsis est essentiel.
Au fur et à mesure de la rédaction, l’auteur devra généralement modifier des éléments dans son œuvre en fonction des remarques de l’équipe éditoriale.
Dans le monde du manga, il y a souvent un scénariste et un mangaka.
Ainsi, ils travaillent ensemble: le scénariste s’occupe de la narration et discute avec le mangaka de la réalisation des cases et leur succession.
C’est finalement le mangaka qui rend les planches à l’équipe éditoriale et ce, souvent en noir et blanc.
En effet, le mangaka n’est pas forcément le coloriste.
Les planches en noir et blanc sont rendues à un coloriste qui travaillera de concert avec le scénariste et le mangaka.
L’auteur se doit également de respecter les délais pour rendre ses planches, ce qui n’est pas toujours évident, car réaliser une planche demande du temps et du travail.
Notez que les scénaristes et les mangakas n’écrivent pas toujours eux-mêmes dans les phylactères: la maison d’édition fait alors appel à un lettreur.
L’auteur est également amené à promouvoir son œuvre et doit ainsi se rendre à des interviews, des festivals ainsi que des vernissages.
Il participe également à des séances de dédicaces.

Maison d’édition :
Directeur général
Parfois fondateur de la maison, le directeur général en est le responsable.
Son rôle est de gérer la maison, de veiller à ce que les échéances soient respectées, et à ce que tout fonctionne correctement à tous les niveaux.
Il représente également la maison d’édition lors des événements.
Éditorial :
Directeur éditorial
La fonction première du directeur éditorial est de superviser les éditeurs au sein de la maison.
Il est souvent éditeur lui-même.
Sa tâche consiste à gérer les publications, vérifier les délais ainsi que les différentes étapes de production des mangas de la maison.
C’est également lui qui vérifie la rentabilité du manga et des collections afin de guider ses choix éditoriaux pour le futur.
Le directeur général s’assure aussi que la communication et le marketing fonctionnent bien.
Il vérifie absolument tout et prend la décision finale quant à la publication des projets.
Éditeurs
Les fonctions de l’éditeur sont diverses : chercher les projets, lire les manuscrits, accompagner les auteurs et rester en contact avec eux, signer les contrats et suivre, du début à la fin, les projets dont il est l’éditeur.
Il est le premier intermédiaire avec l’auteur : il est son interface entre le public, l’imprimeur et le marché.
Il doit également gérer les assistants d’édition afin que l’équipe travaille bien dans le même sens que lui.
L’éditeur se doit de découvrir des auteurs, de lancer des collections, des thèmes qui permettront de construire l’identité de la maison.
Il doit également trouver des formules qui vont fonctionner, superviser la fabrication et réaliser un budget prévisionnel.
L’éditeur doit également s’assurer des risques financiers qu’il prend en éditant un projet, et gérer la diffusion et la distribution d’un ouvrage.
Promouvoir son fonds est un aspect non négligeable pour un éditeur, dont une autre mission est de vérifier la communication et le marketing prévus autour de ses albums.
Pour ne pas que la maison s’effondre, l’éditeur a également une obligation de résultats : si un projet ne fonctionne pas du tout, cela peut mettre la maison en péril.
Assistants d’édition
Les assistants d’édition assurent le quotidien.
Ainsi, ils vérifient les planches que les auteurs leur envoient, corrigent les fautes – que ce soit au niveau du dessin ou du texte – et renvoient ces planches corrigées pour que les mangakas intègrent les corrections.
Ils relancent également souvent les auteurs afin que les délais soient bien respectés pour envoyer les planches en production.
Ils sont constamment en contact avec les scénaristes, les mangakas et les assistants.
Directeur artistique
Un directeur artistique n’est généralement pas un graphiste.
Le directeur artistique va avoir une idée de la maquette d’un album, de sa couverture, du titre, des illustrations mais ne va pas les réaliser.
Il va donner ses instructions aux graphistes, en parler avec eux, vérifier leur travail, décider des corrections.
Pour ce qui est du manga, les couvertures sont toujours dessinées par les auteurs.
Ce n’est qu’ensuite que le directeur artistique les envoie aux graphistes pour effectuer des corrections, avec l’accord de l’auteur.
C’est le directeur artistique qui décide de l’aspect de la couverture finale, avec l’accord de l’éditeur et également de l’auteur.
Freelances
Sans en faire partie, plusieurs personnes sont attachées au secteur éditorial de la maison.
Ainsi, il existe des traducteurs (pour traduire les mangas) et des correcteurs (qui lisent plusieurs fois les planches afin de trouver les erreurs, que ce soit des erreurs orthographiques, de lettrage ou même dans le dessin).
On trouve parfois un comité de lecture chargé de lire les projets et de donner un avis sans être décisionnaire (c’est le rôle de l’éditeur).
On peut également avoir des biographes, des photographes, des documentalistes…
Toutes ces personnes qui sont là pour alimenter les ouvrages, vérifier l’exactitude de certains sujets qui se veulent historiques et/ou ancrés dans le réel.
Production :
Chef de fabrication
En France, les fabricants négocient un prix avec l’imprimeur et suivent la production de l’album du début à la fin.
Ils font en sorte que le planning soit respecté, scannent les planches pour les arranger en un fichier à envoyer à l’imprimeur.
Ils suivent également le processus d’impression et veillent à ce que l’imprimeur reçoive tous les éléments au moins un mois avant la date de sortie.
Ce sont également les fabricants qui commandent le papier et les différents matériaux qui serviront à la fabrication du livre.
« Coordinateurs produits » et « d’acheteurs d’imprimés ».
Le métier de fabricant est ainsi scindé en deux : le coordinateur produits suit la fabrication, scanne les planches, envoie le fichier à l’imprimeur, commande le papier, etc., tandis que l’acheteur d’imprimés négocie les prix avec l’imprimeur et fixe le planning sur lequel il doit veiller.
Logistique
Les personnes qui s’occupent de la logistique vérifient l’arrivée des ouvrages dans les stocks.
Certains mangas sont fabriqués en Asie: il faut donc prévoir un bateau pour leur transport jusqu’en Europe.
Il s’agit du rôle de la logistique: on doit trouver un bateau ou l’avion et faire en sorte que les conteneurs utilisés soient remplis.
Une des missions de ce secteur est aussi de veiller au respect des livraisons à la date demandée chez le distributeur avec lequel la logistique s’occupe également de faire attention au respect de la date de mise en vente.
Maquettiste
Le maquettiste s’occupe essentiellement de la mise en page d’un livre.
C’est lui qui va agencer les pages à l’intérieur de l’album.
Dans le monde des mangas le maquettiste est très peu présent étant donné que la mise en page des planches est créée par l’auteur et le mangaka.
C’est pourquoi on trouve surtout des graphistes et non des maquettistes.
Graphiste
Le graphiste s’occupe de l’aspect visuel des albums: il modifie les couvertures en accord avec les auteurs, ou les crée à partir de dessins existants (comme pour certaines rééditions).
Il s’occupe également de créer les dossiers à l’intérieur de certains albums (dont les intégrales), les logos, les dossiers de presse, les affiches et les visuels dont l’éditeur a besoin pour les festivals et autres manifestations.
Communication/Marketing :
Attaché de presse
Ce métier permet la promotion des livres d’une maison d’édition.
Un attaché de presse est souvent recherché en fonction de son carnet d’adresses.
Son rôle consiste à contacter les journalistes afin qu’ils lisent les albums et en fassent un article.
Attention, les journalistes n’ont aucune obligation envers l’attaché de presse et peuvent très bien écrire un article négatif.
L’attaché de presse organise également les interviews entre les journalistes et les auteurs mangakas pendant des « journées presse» où les rendez-vous se succèdent.
Il s’occupe aussi de la rédaction des communiqués de presse ainsi que des dossiers de presse (notez que la rédaction des dossiers est parfois confiée à un freelance).
Tout ce travail se fait avant la sortie du manga.
L’attaché de presse regarde le nombre d’articles et d’interventions à la télévision Japonaise ou à la radio japonaise pour ensuite les répertorier et en tirer des citations intéressantes.
Il en informe finalement l’auteur mangaka.
Responsable salons et dédicaces
Ce poste n’existe pas toujours au sein d’une maison.
Généralement, c’est l’attaché de presse qui assume cette fonction.
Le responsable salons et dédicaces a pour rôle de gérer les tournées promotionnelles des auteurs et de les proposer au plus grand nombre possible de manifestations lorsqu’ils sortent un nouvel album.
C’est le responsable qui choisit également les auteurs pouvant être présents dans tel salon ou telle librairie et veille à l’organisation de ces rencontres.
Chef de produit marketing
Le chef de produit marketing a deux grands rôles.
Tout d’abord, c’est lui qui élabore les campagnes promotionnelles, que ce soit l’affichage chez les libraires, dans le métro, sur les panneaux, etc.
Il prépare également les fiches qui permettent aux représentants d’avoir des arguments de vente auprès des libraires.
Enfin, le chef de produit marketing s’occupe des opérations commerciales qui permettent de remettre en exergue certaines séries ou albums une ou plusieurs fois par an.
Il s’agit d’une façon de promouvoir le fonds de la maison, ce qui est très important.
Il faut ainsi connaître les attentes du public par rapport au fonds.
Lorsqu’il y a une nouvelle collection, le chef de produit marketing gère les campagnes et les offres promotionnelles.
Webmaster
Le webmaster est celui qui gère le site internet de la maison en s’occupant de le mettre à jour quotidiennement.
Il crée les minis-sites promotionnels pour les nouveautés ou pour les grandes séries, s’occupe de l’image de la maison sur les réseaux sociaux ainsi que de la page web de la maison.
Le webmaster actualise les news, l’agenda et tout ce qui concerne le site.
Il essaie de toucher un maximum d’internautes.
Commercial/Diffusion :
Directeur commercial
Le directeur commercial veille au développement du chiffre d’affaires dans une maison.
Il se charge généralement de préparer le terrain pour présenter les mangas au libraire, fait attention à la présence des ouvrages dans les librairies et gère les équipes de représentants.
Il est peu mobile, contrairement aux représentants qui se rendent sur le terrain.
Représentants
Les équipes de représentants fonctionnent en réseaux, c’est-à-dire qu’un représentant est le spécialiste d’un type de librairie spécifique.
Les représentants sont sur la route et se présentent chez les libraires pour leur parler des nouveautés à paraître des maisons pour lesquelles ils travaillent.
Ainsi, ils possèdent une grille d’office qui contient les arguments de vente préparés au préalable.
Sur cette grille, ils notent également les commandes des libraires.
Les représentants sont très importants car ils négocient les places des nouveautés dans les librairies.
Avant de réaliser ce travail, une grosse réunion est organisée afin que les maisons leur présentent les produits.
Il est essentiel de les convaincre car un représentant pas convaincu ne vend pas bien son produit aux libraires.
On leur donne également des fiches avec les couvertures pour aider à convaincre le libraire.
Une particularité du métier, c’est qu’un représentant peut travailler pour plusieurs maisons et donc présenter plusieurs nouveautés de différentes maisons aux libraires.
International/Droits dérivés :
International
Ce secteur est très important pour une maison d’édition car il permet aux éditeurs de se multiplier.
Tout d’abord, les éditeurs étrangers qui veulent publier des ouvrages édités par une certaine maison sont obligés de passer par ce secteur pour acheter les droits de traduction et de publication.
Ces éditeurs étrangers, on les rencontre généralement dans les Foires comme Angoulême ou Tokyo.
Ensuite, plusieurs éditeurs peuvent faire des coéditions: ils s’associent pour partager les frais de création et de production d’un ouvrage.
Les éditeurs peuvent également faire des co-impressions.
Dans ce cas, l’éditeur francophone imprime son ouvrage en plusieurs langues – la traduction a été fournie par les maisons étrangères – et les envoie aux maisons avec qui il a signé.
Les couvertures peuvent être différentes en fonction de la volonté des éditeurs étrangers.
Finalement, il existe la coproduction où l’éditeur cède les droits de publication de l’album en langue étrangère mais où il produit lui-même les exemplaires et vend ainsi le produit terminé à l’autre éditeur.
Le secteur international s’occupe des cas présentés ci-dessus en veillant dans un même temps à la cession des droits en langue étrangère.
Licences
La licence permet d’autoriser un tiers a utiliser un personnage pour le décliner sur d’autres supports (figurine, peluche, tasse, vêtements,…),
Ce secteur gère les cessions de droits pour la réalisation d’un film ou d’une série d’animation.
Ventes directes
Ce secteur permet la cession des droits d’un livre aux clubs du livre, aux éditions qui font de la vente par correspondance ou encore, dans un but promotionnel, à des sociétés.
Il s’agit donc de tout ce qui concerne le changement de format d’un livre avec une diffusion nationale.
Administration
Droits de reproduction
Ce secteur administratif s’occupe essentiellement des droits de reproduction des planches et des couvertures.
Par exemple, lorsqu’un musée veut reproduire une illustration, il doit s’adresser aux droits de reproduction pour obtenir l’autorisation et régler le paiement.
Juridique
Le service juridique s’occupe de gérer les contrats au sein de la maison.
Dans les grandes maisons, le nombre de contrats est d’ailleurs assez important.
Il faut ainsi connaître les contraintes et les obligations: ce secteur veille à ce que tout soit bien respecté de chaque côté.
Financier
La direction financière est le secteur où sont établis les budgets annuels, en général six mois avant le début de l’exercice financier.
Ainsi, on aura une idée du programme éditorial ainsi que des informations sur son coût.
Comptabilité
Comme dans toutes les entreprises, ce secteur s’occupe du paiement des employés et des auteurs ainsi que du paiement des droits d’auteur.
Contrôle de gestion
Le contrôle de gestion contrôle le budget quotidiennement pour connaître l’état d’avancement des projets prévus.
Ainsi, le secteur demande à la production si une certaine quantité d’exemplaires a bien été produite et regarde, après la mise en vente des albums, leur rentabilité.
Droits d’auteur
Les auteurs reçoivent un relevé semestriel sur leurs droits et sont payés par rapport à ce qu’ils ont vendu.
Le secteur des droits d’auteur s’occupe de calculer le solde à verser aux auteurs, ou le montant que les auteurs doivent rembourser sur l’avance octroyée par la maison.
DRH
Comme dans toutes les entreprises, le secteur des ressources humaines – et plus particulièrement le directeur des ressources humaines – gère les congés ainsi que les absences, les certificats,…
Informatique
Ce secteur gère tout ce qui est informatique, que ce soit pour l’installation de nouvelles machines, de programmes, ou pour les problèmes informatiques ainsi que les défaillances.
Ce qui est compliqué, c’est que le service informatique n’est pas toujours sur place.
Stockage/Distribution
Il s’agit de la fin de la chaine éditoriale où, après avoir été lue et corrigée par l’éditeur et ses assistants, après avoir été produite et imprimée, votre manga arrive entre les mains des distributeurs.
En dehors des maisons d’édition se trouvent les halls de stockage à l’intérieur desquels travaille le personnel qui s’occupe de la distribution.
C’est là qu’on gère la facturation, les opérations commerciales et le transport des mangas.
Dans ces halls, on stocke également les ouvrages après leur impression: on les réceptionne, on les enregistre dans le système informatique et on prépare les colis pour les libraires (emballage et étiquetage).
Une personne vient ensuite chercher les colis commandés par les libraires afin de les mangas soit livré.
La livraison réalisée, les libraires peuvent renvoyer le colis quand ils le désirent, à leurs propres frais.
Ces invendus n’arrivent pas au même endroit que lors de leur distribution puisqu’ils sont envoyés au pilon: le stockage coûte cher.
Le pilon est moins utilisé pour le manga car c’est un ouvrage en Noir et blanc + pages en couleur dont la fabrication est peu coûteuse.
Il faut donc bien réfléchir avant de pilonner un manga.

Libraires
Le libraire est un commerçant dont le but est de vendre ses mangas.
Il doit sélectionner les ouvrages qu’il va prendre dans sa libraire, gérer ses stocks, renvoyer des mangas qu’il ne vendra plus (réassort) et bien sélectionner les ouvrages en fonction de sa librairie.
Toutes les librairies ne sont pas similaires: on a les librairies spécialisées (premier niveau), les supermarchés (deuxième niveau) et la vente sur le web (troisième niveau, le site de vente officiel de la maison d’édition),
Le système diffère donc en fonction du niveau.
Un bon libraire spécialisé doit bien connaître ce qu’il vend afin de savoir conseiller au mieux ses clients.
Il doit donc beaucoup s’impliquer et ne pas simplement vendre.
Il se doit de connaître le plus d’ouvrages possibles et se doit de s’ouvrir à tous les genres (en manga, c’est bien de connaître les mangas Japonais et leurs auteurs mangaka, qu’ils soient destinés aux adultes ou aux enfants).
Il doit ainsi savoir conseiller tous les clients et faire preuve d’une bonne culture.

Lecteurs
Les lecteurs, c’est vous, c’est nous!
Ce sont ceux qui achètent les mangas.
Et surtout, qui apprécient de lire les albums.
Des personnes passionnées, intéressées ou tout simplement curieuses de s’embarquer dans une nouvelle histoire, un nouvel univers !
Source diverse des maisons d’édition japonais et français